Un max de pavés

1 mars 2024 - 17:36

La 121e édition de Paris-Roubaix, qui se tiendra dimanche 7 avril prochain, prendra le départ de Compiègne pour une route de 259,9 km jusqu’au vélodrome de Roubaix. Entre temps, le retour sur les secteurs de Briastre (km 111,5) et du hameau du Buat (km 129,5) augmenteront la distance de pavés à 55,7 km (vs 54,5 km en 2023), soit le total le plus élevé depuis 30 ans. 

La 4e édition de Paris-Roubaix Femmes avec Zwift se disputera la veille, samedi 6 avril, sur un parcours très légèrement modifié qui atteint maintenant 148,5 kilomètres. Le kilométrage de pavés est en revanche inchangé : ils représentent 29,2 km, répartis sur les 17 secteurs correspondant au final de la course masculine.

Le week-end de la grand fête du pavé comprend cinq courses, puisque les amateurs auront accès le samedi à trois distances au choix dans le cadre de Paris-Roubaix Challenge. Il sera aussi marqué par des explications musclées chez les jeunes coureurs. Dimanche, les juniors seront en scène sur 111 kilomètres depuis leur départ à Lécelles, tandis les espoirs joueront pour la première fois le même jour que l’élite, avec 163 kilomètres à parcourir entre le Cateau-Cambrésis et Roubaix.

09/04/2023 - Paris-Roubaix - Compiègne / Roubaix (256,6km) - VAN DER POEL Mathieu (ALPECIN-DECEUNINCK) - Remporte Paris-Roubaix 2023
09/04/2023 - Paris-Roubaix - Compiègne / Roubaix (256,6km) - VAN DER POEL Mathieu (ALPECIN-DECEUNINCK) - Remporte Paris-Roubaix 2023 © A.S.O./Pauline Ballet

Ils tremblent d’avance. C’est en tout cas le programme qui est réservé aux coureurs de Paris-Roubaix après une centaine de kilomètres, lorsqu’ils aborderont le premier secteur pavé de la journée, à la sortie du village de Troisvilles (# 29, km 96,3). L’entrée en matière est devenue traditionnelle, elle n’en est pas moins redoutée et occasionne souvent des frayeurs, voire pire : Peter Sagan peut en témoigner, pour y avoir vu s’arrêter sa carrière roubaisienne l’année dernière. Cette séquence du premier durcissement de la course se poursuit avec l’entrée à Quievy sur l’un des deux plus longs secteurs (3,7 km), suivi cette année par une autre portion coriace de 3 kilomètres (# 26, Viesly > Briastre), qui n’a plus été empruntée depuis l’édition 2019. Un peu plus loin, c’est le retour au secteur en montée du hameau du Buat (# 24, Capelle > Ruesnes) qui constitue le second changement opéré par Thierry Gouvenou cette année : « l’influence sur le scénario ne sera pas immédiate, mais avoir des secteurs longs et difficiles d’entrée rend la course usante et les conséquences peuvent être sensibles plus tard ». Effectivement, il est primordial de tenir un relatif état de fraîcheur le plus loin possible pour attaquer les pavés les plus délicats, y compris avant la Trouée d’Arenberg (# 19, km 164,6) puisque la sélection avait démarré très sévèrement l’année dernière sur le secteur d’Haveluy (# 20, km 156,4) par une accélération de Wout van Aert. La Reine des classiques est aussi celle sur laquelle le final est le plus long, puisque ses prétendants se battent et se débattent sur près de 100 kilomètres pour ceux qui ont passé la Trouée en bonne position. Il leur reste 18 secteurs et pourquoi pas des coins de bitume pour se départager, dont les « cinq étoiles » de Mons-en-Pèvèle (# 11, km 211,3) et du Carrefour de l’Arbre (# 4, km 242,8), où le dernier acte de l’édition 2023 s’était joué avec une crevaison de Van Aert, permettant à Mathieu Van der Poel d’aller s’imposer en solitaire sur le vélodrome.   

Le parcours proposé aux dames ne connaît pas de modification majeure, mais le contournement d’un passage jugé risqué allonge la distance totale de plus de trois kilomètres sans bouleverser les données essentielles de la journée. Il s’avère que la partie précédant les pavés est en principe mise à profit par des volontaires à l’échappée : une tactique payante pour Alison Jackson en 2023. Le contrôle des attaquantes pourrait être nettement plus serré cette fois-ci, tant il est hasardeux de parier sur un regroupement ou une contre-attaque lorsque l’on fait face à un enchaînement de secteurs pavés. Pour la quatrième fois, c’est-à-dire depuis la création de Paris-Roubaix Femmes avec Zwift, les championnes s’attaquent aux 17 derniers secteurs de la course masculine, pour un total de 29,2 kilomètres de pavés comprenant notamment ceux de Mons-en-Pévèle et du Carrefour de l’Arbre.

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